Chad Investment Proposal
Chad Investment Plans and Opportunities
HiH Investment Forum 2025
The investment proposal developed by Chad is available to download and review in various languages below, including details on Investment opportunities.
Chad Bilateral Appointment
Chad Proposal
Avec une superficie de 1.284.000 km², le Tchad est un pays continental situé au cœur de l’Afrique. La population est évaluée à 19.340.757 habitants en 2025 dont 50,6% des femmes, avec un taux annuel moyen d’accroissement de 3,6% (INSEED, RGPH2, 2009). Le Pays dispose d’un fort potentiel agrosylvo pastoral avec 39 millions d’hectares de terre cultivables, 20 milliards de m3 des ressources en eaux souterraines. 14% du territoire national est constitué d’aires protégées et 7 millions d’hectares de superficies productrices de ressources halieutiques, 84 millions d’hectares de pâturages naturels et 137 664 217 têtes de bétail. Ce qui fait du Tchad, le 1er producteur de bétail et viande en Afrique centrale et le 2eme producteur mondiale de gomme arabique Kitir. Le Tchad présente un potentiel d’exportation et de sources importantes d’entrées de devises, notamment grâce au coton, au sésame, au riz, au maïs et à la spiruline. L'agriculture contribue pour 23% au PIB, dont 20% proviennent de la production vivrière et 3% des cultures de rente ».
Les perspectives économiques du Tchad restent favorables, avec une croissance prévue de 5,2 % en 2024 et de 5,3 % en 2025, grâce au dynamisme du secteur pétrolier. Du côté de la demande, les moteurs de la croissance sont l’investissement et les exportations.
Les principaux risques qui pèsent sur les perspectives macroéconomiques à moyen terme sont l’insécurité dans les sous-régions, la volatilité des cours mondiaux du pétrole, les crises géopolitiques mondiales et les effets du changement climatique. Les perspectives sont soumises à de multiples risques de dégradation, notamment des prix du pétrole plus bas que prévu, une instabilité régionale, une insécurité accrue et de nouveaux chocs climatiques et catastrophes naturelles. Au niveau national, l'incidence de la pauvreté au Tchad a augmenté de 2,5 points de pourcentage, passant de 42,3% en 2018 à 44,8% en 2022. Cette augmentation indique que la population pauvre a augmenté de 1,2 million, pour atteindre un total de 7,8 millions. La pauvreté reste essentiellement un problème des zones rurales où une personne sur deux est considérée comme pauvre. Par ailleurs, il existe d’importantes différences entre les régions dans la répartition de la pauvreté. De plus, les inégalités sociales se sont légèrement accrues, comme en témoigne l’indice de Gini, qui est passé de 34 en 2018 à 35 en 2022.
Cette augmentation se traduit par le fait que 688.000 personnes supplémentaires tombent dans l’extrême pauvreté. Depuis la mi-juillet 2024, les inondations consécutives aux fortes pluies ont touché plus de 1.496.000 personnes (OCHA), détruit plus de 259.332 hectares de cultures (FAO) et entraîné la perte de plus de 66.728 têtes de bétail. Cette situation est préoccupante puisque près de 2,4 millions de Tchadiens étaient en risque d’insécurité alimentaire sévère en juin 2024.
Chad Geospatial Typologies
Agro-informatics connects information technology with the management, analysis and application of agricultural data to design more accurate and targeted agricultural interventions. The use of new technologies and techniques in agriculture, such as satellite imagery, remote sensing, and geographic information systems, enable the transformation of data into actionable information.
Poverty
Potential
Efficiency
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Government of Chad: Investment cases in Chad
Chad Investment Cases and Interventions
Mais
Les défis liés à la production du Mais au Tchad sont nombreux. La production est stagnante ces dix dernières années et même en baisse depuis 2018. Environ 10.000 tonnes de maïs sont importées par an avec un pic de 27.000 tonnes en 2014 et 2015. Le présent investissement vise à augmenter la production du maïs de 107 000 tonnes dans 3 zones cibles du Tchad à savoir le Mayo-Kebbi Ouest, le Chari-Baguirmi et le Lac grâce à des investissements ciblés dans la mécanisation, l'irrigation et la gestion post-récolte. Les travaux d’aménagement prévus dans ce projet portent sur une superficie de 40.500 hectares, qui seront réalisés en consultation avec les communautés concernées. A cet effet, il est prévu la subvention de 17 052 kits d’intrants, répartis à hauteur de 30 % par l’État et 70 % par le secteur privé, ainsi que la vulgarisation des bonnes pratiques agricoles. Pour renforcer cette chaîne de valeur, le projet prévoit la construction de 50 magasins de stockage et la mise en place de 3 unités de transformation de maïs en farine, ainsi que la réhabilitation de 100 kilomètres de pistes rurales afin de faciliter l’écoulement des produits vers les marchés. Parallèlement, une attention particulière sera portée à l’organisation et à la structuration des acteurs de la filière (coopératives, organisations paysannes et PME).
Un volet important du projet concerne le renforcement des capacités des producteurs à travers des formations adaptées, notamment en gestion intégrée des ravageurs, en amélioration des techniques culturales et en diversification des sources de revenus. Le projet met aussi un accent fort sur la promotion des pratiques agricoles résilientes face au changement climatique, la gestion durable des ressources naturelles et la sécurité alimentaire. Des mesures de sécurité et de gouvernance foncière seront renforcées, en s’appuyant sur des consultations participatives régulières avec les bénéficiaires et les communautés locales. Enfin, grâce au développement des infrastructures de stockage et à la réhabilitation des voies rurales, l’initiative vise une meilleure intégration des producteurs aux marchés, garantissant ainsi une amélioration durable des revenus et du bien-être des communautés agricoles.
Riz
Le projet prévoit l’aménagement de 53.200 hectares de riz de bas-fonds, mis en œuvre dans un partenariat entre le secteur public (30 %) et le secteur privé (70 %). Ces aménagements visent à accroître durablement la productivité et à renforcer la sécurité alimentaire dans les deux zones du projet que sont le Mayo-kebbi Ouest et la Tandjilé. La production attendue est de 158 200 tonnes de riz paddy et 100 000 tonnes de riz blanc. Afin d’améliorer les rendements et de réduire la pénibilité du travail, le projet mise sur la modernisation des techniques de production et l’introduction de la petite mécanisation. À ce titre, 10 tracteurs seront mis à disposition pour assurer le service de labour aux petits producteurs, dans une approche public/privé favorisant l’accessibilité des équipements. Un système de multiplication des semences sera également mis en place afin de garantir la disponibilité et la qualité des semences améliorées, en associant acteurs publics et privés. De plus, 5.600 hectares seront aménagés pour l’irrigation à travers la réhabilitation des canaux existants et une meilleure gestion des ressources en eau. Pour soutenir la production, le projet prévoit la subvention de 17.052 kits d’intrants, comprenant des semences, des engrais et la formation technique. Un volet essentiel est consacré au renforcement des capacités des producteurs en particulier l’adoption de technologies adaptées et diversification des sources de revenus.
L’initiative inclut la construction de 40 magasins de stockage pour sécuriser les récoltes ainsi que la mise en place de 3 unités de transformation modernes, financées intégralement par le secteur privé, afin de valoriser la production rizicole et d’accroître sa compétitivité sur le marché. Par ailleurs, une organisation de la commercialisation groupée sera mise en place pour améliorer l’accès aux marchés, réduire les coûts de transaction et renforcer le pouvoir de négociation des producteurs. Un autre volet spécifique vise le renforcement de l’organisation et de la structuration des organisations de producteurs, afin de les rendre plus performantes et représentatives. La création d’une interprofession rizicole est également prévue pour fédérer l’ensemble des acteurs de la filière et améliorer la gouvernance. Le projet promeut la vulgarisation de bonnes pratiques agricoles, telles que le Système de riziculture intensive (SRI), sensibles au climat et adaptées aux contraintes locales. La gestion durable des ressources naturelles constitue un axe central, en lien avec la promotion des pratiques agricoles résilientes au changement climatique. Enfin, une stratégie nationale de développement du riz sera élaborée, afin d’assurer une vision cohérente et partagée, soutenue par des infrastructures de stockage et de transport adéquates.
Spiruline
La spiruline est une algue bleue qui se développe dans des eaux saumâtres. Au Tchad, elle croit naturellement dans le Lac-Tchad et le Kanem. Environ 400 tonnes de spiruline sont récoltées annuellement par les femmes productrices de cette microalgue. Le projet prévoit une série d’actions coordonnées pour renforcer la production, la transformation et la commercialisation de cette algue. Il combine des investissements publics et privés, ainsi que des mesures d’accompagnement institutionnel et organisationnel. Afin d’accroître l’offre et d’améliorer la qualité de la production, il est prévu la construction de 5 bassins de production de la spiruline de 1000 m² chacun des bassins artificiels implantés à proximité des bassins naturels du Lac en utilisant des techniques modernes de production de la spiruline. Ces bassins seront alimentés par un apport d’eau prélevé par pompe solaire à partir de la nappe phréatique. Pour protéger le bassin contre les excès de pluie, de soleil, et contre les chutes de feuilles, fientes d’oiseaux, vents de sable, il sera construit au besoin des serres. Au total 100 tonnes de spiruline de qualité seront produites chaque année créant ainsi des opportunités d’emplois avec des belles perspectives économiques au niveau local et national. Tout le système post-recolte sera mise en place avec la construction de 5 ateliers spécialisés équipés par des filtres, des systèmes de pressage et d’extrudage ; des séchoirs solaires destinés à améliorer la conservation et la qualité des produits seront construits. Ces infrastructures permettront de mieux valoriser la production, d’accroître la compétitivité du produit sur le marché.
La réussite du projet repose sur un système de formation, d’encadrement et de contrôle de qualité. Des laboratoires spécialisés seront sollicités afin de mettre sur le marché des produits conformes avec les normes en vigueur, et de garantir la certification et la labélisation du produit. Cette démarche renforcera la confiance des consommateurs et facilitera l’accès aux marchés d’exportation. Le projet soutiendra également la création et le développement de coopératives et de groupements de producteurs, avec pour objectif la mise en place d’une interprofession de la filière. Cette structuration permettra une meilleure coordination entre les différents acteurs (producteurs, transformateurs, commerçants, exportateurs). Le projet s’inscrit dans une perspective de renforcement de la coopération régionale et internationale, afin de stimuler les échanges, partager les bonnes pratiques et élargir les opportunités commerciales.



