La 176e session du Conseil de la FAO s’est ouverte ce lundi au siège de l’Organisation, à Rome
Ouverture de la 176ème session du Conseil de la FAO
©FAO/Giulio Napolitano
Rome – À l’approche du 80e anniversaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), son Directeur général, M. Qu Dongyu, a renouvelé son appel à améliorer l’efficacité, l’efficience et la cohérence de la FAO en donnant des «orientations encore plus pertinentes, plus transparentes et plus clairvoyantes» afin de mener les stratégies convenues pour les décennies à venir.
M. Qu a déclaré dans son discours d’ouverture à la 176e session du Conseil de la FAO, qui se tient à Rome cette semaine, que l’objectif de la FAO est d’avoir les capacités de remplir sa mission «en accord avec l’évolution permanente du programme de développement mondial» et de veiller à ce que «nos enfants et nos petits-enfants récoltent les fruits des graines que nous semons aujourd’hui».
Le Directeur général a exhorté les membres à «garantir que la FAO joue le rôle moteur qui lui incombe» pour ce qui est d’«encourager l’action collective en faveur d’un monde et d’un avenir meilleurs pour l’humanité», comme cela a été convenu collectivement dans le Pacte pour l’avenir, conclu lors du Sommet de l’avenir des Nations Unies en septembre dernier.
Le Conseil de la FAO est l’organe exécutif de la Conférence de la FAO et il est possible de suivre ses sessions sur le web. L’allocution d’ouverture du Directeur général est disponible ici dans son intégralité.
«Partout dans le monde, les victimes de la faim, les agriculteurs et les consommateurs comptent sur nous pour concrétiser leur ambition d’un monde meilleur», a-t-il expliqué. Il a ajouté que la FAO avait pour noble mission d’accompagner ses membres dans la transformation des systèmes agroalimentaires mondiaux pour rendre ceux-ci plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.
Il est plus pressant que jamais de réaliser le mandat de la FAO, car la sous-alimentation progresse au niveau mondial et l’on estime qu’environ 733 millions de personnes, soit 1 personne sur 11, ont souffert de la faim en 2023.
Points clés
Dans son allocution d’ouverture devant le Conseil, le Directeur général a mis en exergue un certain nombre d’actions, d’initiatives et de réalisations de la FAO, soulignant notamment sa participation active dans de grandes instances internationales telles que le Groupe des sept (G7), l’Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) et le Groupe des vingt (G20) qui a lancé au mois de novembre l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté, dont la FAO accueillera le mécanisme d’appui. M. Qu a souligné que la FAO était le moteur de la coopération économique au sein de ces importantes instances multilatérales, parmi tant d’autres.
M. Qu a remercié le personnel de la FAO et les dirigeants du monde entier d’avoir donné plus de visibilité à l’Organisation à l’échelle de la planète: la mise en avant des systèmes agroalimentaires pour lutter contre la crise climatique et y apporter des solutions en témoigne. Elle a été observée lors des récents sommets des Conférences des parties au sujet de la biodiversité, du climat et de la désertification.
Le Directeur général a tenu personnellement plus de 250 réunions bilatérales et, depuis juin, s’est rendu dans 21 pays et a effectué 60 visites de terrain. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la campagne qu’il mène pour faire en sorte que la FAO et ses partenaires d’exécution traduisent leur vision en actes, et pour favoriser une synergie mondiale sur les quatre améliorations (en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie), sans laisser personne de côté.
M. Qu a également fait remarquer que la nouvelle initiative «L’atome pour l’alimentation», lancée dans le cadre d’un fructueux partenariat de longue date avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, répond désormais aux demandes émanant de neuf pays. Il a également rendu hommage au programme phare des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), qui a reconnu 89 sites dans le monde et devrait franchir le cap de la centaine l’année prochaine.
Le Directeur général a évoqué les avantages grandissants des investissements réalisés dans le cadre de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire, surtout au niveau des pays, soulignant tout le potentiel de mobilisation et de développement à plus grande échelle de cette coopération auprès d’un plus grand nombre de partenaires et de pays.
La FAO est aussi un moteur des efforts mondiaux visant à promouvoir la diversité alimentaire. Elle continue d’affiner ses travaux de référence sur les données et les statistiques et va développer un agent conversationnel utilisant l’intelligence artificielle.
M. Qu a souligné l’engagement constant de la FAO, qui intervient dans les situations d’urgence au niveau des points névralgiques de la faim où l’on prévoit que l’insécurité alimentaire aiguë pourrait atteindre les niveaux les plus élevés, notamment en Palestine, au Soudan, au Soudan du Sud, à Haïti et au Mali.
Ces activités sont, comme bien d’autres, en phase avec le Cadre stratégique de la FAO pour 2022-2031.
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