La FAO et l’UIT lancent le «Concours des jeunes 2025-2026 – La robotique au service du bien social» pour lutter contre l’insécurité alimentaire mondiale

Lors du Sommet sur l’IA au service du bien social, le Directeur général de la FAO plaide pour une IA inclusive afin de combler le fossé numérique dans les systèmes agroalimentaires mondiaux

©️FAO/Baz Ratner

Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, prononce son discours lors du Sommet mondial sur l’IA au service du bien social, en 2025, à Genève (Suisse).

©FAO/Baz Ratner

08/07/2025

Genève/Rome – Aujourd’hui, à l’ouverture du Sommet sur l’IA au service du bien social (8-11 juillet), qui se tient à Genève, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Union internationale des télécommunications (UIT) ont officiellement lancé le Concours des jeunes 20252026 – La robotique au service du bien social, une initiative mondiale qui vise à donner aux jeunes les moyens de faire avancer l’innovation dans les systèmes agroalimentaires. 

Dans le cadre de la deuxième édition de cette initiative, des jeunes du monde entier âgés de 12 à 18 ans sont invités à concevoir et construire des robots qui aideront à remédier à l’un des problèmes les plus pressants de l’humanité: l’insécurité alimentaire. 

«L’enjeu de ce concours n’est pas seulement la robotique», a déclaré le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, dans l’allocution qu’il a prononcé lors du Sommet. «Il consiste à donner aux jeunes les moyens de devenir des acteurs du changement dans le cadre de la lutte contre la faim». 

La FAO fera office de partenaire stratégique de l’initiative et apportera des conseils techniques, des services de mentorat et un appui grâce à son laboratoire des jeunes pour l’innovation et à ses modèles de recherche au service de la transformation.  

Fossé numérique 

Dans son allocution, le Directeur général a également souligné les possibilités de transformation que pourrait offrir l’intelligence artificielle (IA) dans la perspective de la sécurité alimentaire et d’une agriculture climato-résiliente. 

M. Qu a présenté la vision de la FAO pour une IA inclusive et éthique dans les systèmes agroalimentaires, dont l’objectif est de donner aux agriculteurs et aux communautés rurales des moyens d’agir, en particulier dans les pays à faible revenu.  

«Le fossé numérique est en train de devenir un fossé de développement», a déclaré M. Qu. «Si nous ne faisons rien pour combler ces fossés, les promesses de l’intelligence artificielle en matière de réduction de la pauvreté, d’amélioration de la résilience et d’innovation resteront hors de portée de ceux qui en ont le plus besoin». 

Selon l’UIT, 1 personne sur 3 dans le monde n’est toujours pas connectée à internet, la plupart d’entre elles vivant dans des pays ruraux et à faible revenu. Près de 2,6 milliards de personnes n’ont toujours pas suffisamment accès à internet et seulement 26 pour cent des personnes vivant dans des pays à faible revenu l’utilisent. Selon la Banque mondiale, moins d’une personne sur cinq en Afrique subsaharienne a accès au haut débit, ce qui limite non seulement la connectivité, mais également la capacité à participer aux révolutions du numérique et de l’IA. 

Mettre à profit la puissance de l’IA dans les systèmes agroalimentaires  

Le Directeur général a expliqué comment la FAO tirait parti d’outils numériques pour combler le fossé en matière de connectivité et favoriser la transformation dans l’ensemble des systèmes agroalimentaires mondiaux, que ce soit dans les domaines de l’agriculture de précision, de la gestion des ressources, des systèmes d’alerte rapide consacrés à la sécurité alimentaire ou de l’accès aux marchés. 

L’approche de la FAO consiste principalement à faire en sorte que ceux qui en ont le plus besoin bénéficient des technologies de l’IA. À cette fin, la FAO a mis en place de nouveaux services consultatifs dopés à l’IA, conçus pour répondre aux besoins des petits exploitants et proposés dans des langues locales, ce qui a pu se faire en nouant des partenariats, notamment avec Digital Green. Grâce à l’IA générative, la FAO a déjà pu faire passer les coûts des services consultatifs de 30 USD à seulement 3 USD par agriculteur, et ces coûts devraient encore baisser. 

Dans le cadre des outils de télédétection de pointe et des plateformes géospatiales de la FAO, l’IA permet à l’Organisation d’analyser rapidement la sécheresse, le stress hydrique, les types de culture, l’utilisation des terres et la gestion des forêts. En outre, la FAO exploite des mégadonnées en libre accès pour surveiller les menaces qui planent sur la sécurité alimentaire avant qu’elles ne deviennent des crises. Les modèles prédictifs aident les agriculteurs à prendre des décisions mieux éclairées en ce qui concerne les semis, les récoltes et la commercialisation de leurs cultures. 

Parmi ses innovations phares, l’Organisation expérimente un «bot de recherche» qui puise dans une abondante base de données contenant près de 150 000 publications scientifiques et met actuellement en place le premier modèle de fondation (type d’IA) axé sur le secteur agroalimentaire, afin d’offrir des solutions sur mesure et adaptées au contexte dans des domaines allant des semis jusqu’aux activités après récolte. 

En tant que membre fondateur de l’Alliance pour les biens publics numériques et signataire de l’Appel de Rome pour une éthique de l’IA, la FAO continue de promouvoir des solutions numériques placées sous le signe de la transparence, de la dignité humaine et du principe consistant à «ne pas nuire».  

Le Directeur général a réaffirmé qu’une gouvernance responsable de l’IA était essentielle pour concrétiser les quatre améliorations visées par l’Organisation – en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie – en ne laissant personne de côté. 

M. Qu a appelé tous les partenaires à collaborer afin de veiller à ce que l’IA soit inclusive, transparente et centrée sur l’humain et qu’elle permette à la fois de remédier à des difficultés mondiales et d’accélérer les progrès dans l’ensemble des systèmes agroalimentaires. 

Organisé par l’UIT, en partenariat avec 40 institutions apparentées des Nations Unies, et accueilli conjointement par le Gouvernement de la Suisse, le Sommet rassemble des décideurs, des chercheurs, des dirigeants du secteur, des startups, la société civile et d’autres parties prenantes, le but étant de trouver des moyens de tirer parti du potentiel de l’IA pour résoudre des difficultés mondiales.  

Contacts

Irina Utkina FAO Actualités et Médias (Rome) +39657052542 [email protected]

FAO Newsroom (+39) 06 570 53625 [email protected]