L’indice FAO des prix des produits alimentaires recule en mai, sur fond de baisse des prix des céréales, du sucre et des huiles végétales

Les nouvelles prévisions de la FAO laissent présager une production mondiale de céréales record et un rebond partiel des stocks et des échanges

Récolte du maïs au Kenya.

©FAO/Luis Tato

06/06/2025

Rome – L’indice de référence des prix des produits alimentaires a fléchi en mai car un recul marqué des cours internationaux du maïs et de l’huile de palme a compensé les prix historiquement hauts du beurre et de la viande bovine, a annoncé vendredi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’indice FAO des prix des produits alimentaires, qui suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un ensemble de produits alimentaires échangés dans le monde entier, s’est établi en moyenne à 127,7 points en mai, soit 0,8 pour cent de moins qu’en avril, mais il affiche encore une hausse de 6,0 pour cent par rapport à sa valeur enregistrée un an auparavant.

L’indice FAO des prix des céréales a baissé en mai. Il perd 1,8 pour cent par rapport à sa valeur d’avril et se situe à 8,2 pour cent en dessous de son niveau de mai 2024. Les prix mondiaux du maïs ont nettement reculé, en raison de l’abondance des récoltes et des disponibilités en Argentine et au Brésil et du fait que l’on s’attend à une récolte record aux États-Unis d’Amérique. Les prix mondiaux du blé ont diminué sous l’effet de l’amélioration des conditions de culture dans l’hémisphère Nord, tandis que l’indice FAO des prix de tous les types de riz a gagné 1,4 pour cent en mai, ce qui est dû à une forte demande de variétés parfumées, à une hausse des prix du riz Indica et à des fluctuations monétaires.

L’indice FAO des prix des huiles végétales a cédé 3,7 pour cent depuis le mois d’avril, les cours de toutes les principales huiles ayant reculé. Les prix internationaux de l’huile de palme ont nettement baissé, principalement en raison d’une hausse saisonnière de la production et des disponibilités en Asie du Sud-Est. Les prix mondiaux de l’huile de soja ont faibli sous l’effet de l’accroissement des disponibilités en Amérique du Sud et de la torpeur de la demande de matières premières destinées à la production d’agrocarburants. Les prix de l’huile de colza ont fléchi du fait de l’amélioration des perspectives en ce qui concerne l’offre dans l’Union européenne. Les prix de l’huile de tournesol ont quant eux reculé à la suite de l’affaiblissement de la demande mondiale à l’importation et d’une perte de compétitivité des prix.

L’indice FAO des prix du sucre a reculé de 2,6 pour cent en mai, car les perspectives économiques mondiales incertaines inquiètent, la demande des secteurs des boissons et de la transformation des aliments pourrait faiblir et la production mondiale devrait rebondir pendant la prochaine campagne.

L’indice FAO des prix de la viande a progressé de 1,3 pour cent par rapport à sa valeur révisée du mois d’avril, compte tenu de la hausse des cours des viandes ovine, porcine et bovine, la viande bovine ayant atteint un nouveau niveau record. En revanche, les prix de la volaille ont diminué, du fait de la baisse des cours au Brésil, où la détection de cas de grippe aviaire hautement pathogène dans une exploitation commerciale à la mi-mai a conduit plusieurs pays importateurs majeurs à mettre en place des interdictions d’importer, ce qui a donné lieu à des excédents de disponibilités.

L’indice FAO des prix des produits laitiers a gagné 0,8 pour cent en mai, car une forte demande de la part de l’Asie a maintenu les prix internationaux du beurre à des niveaux historiquement hauts et a entraîné une hausse des prix du fromage et du lait entier en poudre.

On trouvera des informations complémentaires ici.

L’offre et la demande de céréales pour le reste de l’année

La FAO a également publié vendredi un nouveau Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, dans lequel on prévoit une production mondiale de céréales record de 2 911 millions de tonnes en 2025, soit une progression de 2,1 pour cent par rapport à 2024.

L’utilisation mondiale de céréales devrait augmenter de 0,8 pour cent en 2025‑2026 et atteindre 2 898 millions de tonnes. La consommation alimentaire mondiale de céréales devrait croître de 0,9 pour cent, tandis que l’utilisation dans l’alimentation animale devrait progresser de 0,5 pour cent.

Étant donné que la production de céréales devrait dépasser l’utilisation, les stocks mondiaux de céréales devraient augmenter de 1,0 pour cent en 2025-2026 et atteindre 873,6 millions de tonnes, ce qui serait synonyme de redressement partiel, après la contraction enregistrée en 2024-2025. Sur la base de ces prévisions, le rapport stocks/utilisation de céréales au niveau mondial devrait rester globalement stable et s’établir à 29,8 pour cent.

Par ailleurs, on prévoit un rebond de 1,9 pour cent des échanges mondiaux de céréales en 2025-2026, qui atteindraient 487,1 millions de tonnes, car une croissance de 3,8 pour cent des échanges de blé devrait compenser un repli de 0,7 pour cent des échanges de riz.

En outre, les estimations concernant la production, les stocks et les échanges pour la campagne de commercialisation 2024-2025 qui figurent dans le Bulletin ont été mises à jour.

On trouvera des informations complémentaires ici.

Le rapport de la FAO sur les Perspectives de l’alimentation, qui paraîtra le 12 juin, comprendra une analyse plus détaillée des marchés mondiaux des céréales et d’autres produits alimentaires de base.

Le Système d’information sur les marchés agricoles (AMIS), hébergé par la FAO, a également publié son bulletin mensuel de suivi des marchés vendredi. Outre l’analyse des marchés habituelle, le nouveau numéro contiendra un article consacré à l’impact des facteurs climatiques sur les rendements du maïs dans le monde entier, mettant ainsi en évidence l’importance des analyses régionales. Il indique qu’il y a d’importantes variations des rendements liées au climat en Europe de l’Est, en Inde et en Afrique australe, tandis que les rendements sont plus stables en Chine et aux États-Unis d’Amérique, qui représentent à eux deux la moitié de la production mondiale de maïs.

Contacts

Christopher Emsden FAO Actualités et Médias (Rome) (+39) 06 570 53291 [email protected]

FAO Newsroom (+39) 06 570 53625 [email protected]