L’indice FAO des prix des produits alimentaires en hausse en avril

Les prix mondiaux des céréales, de la viande et des produits laitiers ont augmenté, tandis que les cours du sucre ont baissé

Fabrication du fromage en Tunisie

©FAO/Anis Mili

02/05/2025
Rome – L’indice de référence des prix mondiaux des produits alimentaires a augmenté en avril, sous l’effet de la hausse des cours des principales céréales, de la viande et des produits laitiers, a annoncé vendredi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’indice FAO des prix des produits alimentaires, qui suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un ensemble de produits alimentaires échangés dans le monde entier, s’est établi en moyenne à 128,3 points en avril, soit 1,0 pour cent de plus qu’en mars 2025 et 7,6 pour cent de plus qu’en mars 2024.

L’indice FAO des prix des céréales a progressé de 1,2 pour cent par rapport au mois de mars. Les prix mondiaux du blé ont légèrement augmenté, sous l’effet d’un resserrement des disponibilités exportables en Fédération de Russie, tandis que l’indice FAO des prix de tous les types de riz a enregistré une hausse due à un accroissement de la demande de variétés parfumées. Les prix internationaux du maïs ont augmenté en raison d’une diminution saisonnière des stocks aux États-Unis d’Amérique. Sur les marchés mondiaux, les fluctuations monétaires ont joué sur l’évolution des prix, tandis que les ajustements apportés aux politiques tarifaires ont fait croître les incertitudes.

L’indice FAO des prix de la viande a gagné 3,2 pour cent en avril par rapport au mois de mars, les cours de toutes les catégories de viande ayant augmenté, la viande porcine en tête. Les prix de la viande bovine se sont eux aussi affermis, en particulier en Australie et au Brésil, dans un contexte de demande mondiale à l’importation stable et de disponibilités exportables limitées.

En avril, l’indice FAO des prix des produits laitiers a progressé de 2,4 pour cent par rapport au mois précédent et affiche à présent une hausse de pas moins de 22,9 pour cent par rapport à l’année dernière, à la même période. La hausse est principalement imputable aux prix internationaux du beurre, qui ont atteint un nouveau niveau record du fait d’une diminution des réserves en Europe.

En revanche, l’indice FAO des prix des huiles végétales a fléchi de 2,3 pour cent, mais affiche encore une hausse de 20,7 pour cent par rapport au niveau enregistré un an auparavant. Les prix de l’huile de palme ont chuté en raison de la hausse saisonnière de la production dans les principaux pays producteurs de l’Asie du Sud-Est, tandis que les prix mondiaux de l’huile de soja et de l’huile de colza ont augmenté sous l’effet d’une forte demande mondiale à l’importation. Les prix de l’huile de tournesol restent globalement stables.

L’indice FAO des prix du sucre a lui aussi reculé, de 3,5 pour cent par rapport à mars, principalement en raison de craintes liées à l’incertitude des perspectives économiques et à leur éventuel impact sur la demande du secteur de la transformation des aliments et des boissons, qui représente la grande majorité de la consommation mondiale de sucre.

On trouvera des informations complémentaires ici.

L’offre et la demande de céréales pour le reste de l’année

La FAO a également publié vendredi un nouveau Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, qui comprend des estimations révisées pour 2024 et jette un nouvel éclairage sur les conditions de culture et les perspectives de récolte en 2025.

Selon les dernières prévisions de la FAO, la production de blé en 2025 devrait s’établir à 795 millions de tonnes, un niveau identique à celui de l’année précédente. Les prévisions indiquent une production record en Asie, portée par l’Inde et le Pakistan, ainsi que par l’amélioration des conditions dans le sud de l’Europe et en Afrique du Nord et une production stable au Canada et en Fédération de Russie. Toutefois, des déficits pluviométriques dans le nord de l’Europe et au Proche-Orient et des craintes quant à une sécheresse aux États-Unis d’Amérique ont pesé sur les perspectives globales.


La récolte des cultures de céréales secondaires de 2025 débute dans l’hémisphère Sud, où l’on s’attend à une augmentation de la production au Brésil et en Afrique du Sud. Dans l’hémisphère Nord, les premières estimations indiquent un accroissement de 5 pour cent des superficies plantées en céréales secondaires aux États-Unis d’Amérique.

En revanche, la FAO a légèrement revu à la baisse ses estimations concernant la production mondiale de céréales en 2024, qui descendent à 4 848 millions de tonnes, malgré une probable expansion de 1,5 pour cent de la production mondiale de riz en 2024‑2025, qui atteindrait le niveau record de 543,6 millions de tonnes.

Les nouvelles prévisions de la FAO concernant l’utilisation mondiale de céréales en 2024‑2025 s’établissent à 2 870 millions de tonnes, soit 1,0 pour cent de plus qu’en 2023‑2024, car l’on s’attend à une augmentation de l’utilisation du maïs dans l’alimentation animale en Chine et en Fédération de Russie, ainsi qu’à un accroissement de la consommation de riz dans plusieurs pays africains.

On prévoit à présent un recul de 1,9 pour cent des stocks mondiaux de céréales, qui descendraient à 868,2 millions de tonnes à la clôture des campagnes de 2025. Ainsi, le rapport stocks/utilisation de céréales dans le monde en 2024-2025 a été abaissé à 29,9 pour cent, un niveau que l’on considère encore comme une zone tampon confortable.

La FAO a légèrement revu à la baisse ses prévisions concernant les échanges mondiaux de céréales en 2024-2025, qui s’établissent à présent à 478,6 millions de tonnes et devraient enregistrer une contraction de 6,8 pour cent par rapport à 2023-2024 et leur niveau le plus bas depuis 2019-2020. Les échanges mondiaux de céréales secondaires devraient accuser un recul encore plus marqué, essentiellement en raison d’une réduction de la demande en Chine et d’une diminution des disponibilités exportables au Brésil. Selon les dernières prévisions, les échanges internationaux de riz devraient croître de 1,2 pour cent et atteindre le nouveau niveau record de 60,4 millions de tonnes.

On trouvera des informations complémentaires ici.

Le Système d’information sur les marchés agricoles (AMIS), hébergé par la FAO, a également publié son bulletin mensuel de suivi des marchés vendredi. Outre les analyses habituelles des marchés, le rapport contient un article sur les marchés des engrais et les échanges mondiaux dans ce secteur, qui ont subi les effets d’une multitude de facteurs géopolitiques ces dernières années et vont devoir faire face à une incertitude croissante, compte tenu de l’évolution actuelle des politiques commerciales.
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