Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, prend la parole lors de la réunion ministérielle du groupe de travail sur l’agriculture du G20, en Afrique du Sud
Le Directeur général de la FAO a exhorté les ministres du G20 à contribuer à la transformation des systèmes agroalimentaires mondiaux visant à les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.
©FAO/Gianluigi Guercia
Le Cap – Lors de réunion des ministres de l’agriculture du G20, qui a eu lieu aujourd’hui en Afrique du Sud, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a déclaré que les principales économies de la planète, en tant que grands pays producteurs et consommateurs, étaient particulièrement bien placées pour impulser la transformation visant à rendre les systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.
Cette réunion, qui s’est tenue au Cap sous le thème «Approches fondées sur les données pour garantir la sécurité alimentaire et promouvoir des investissements agricoles inclusifs et l’accès aux marchés», était présidée par le Ministre sud-africain de l’agriculture, M. John Steenhuisen. Elle intervient à un moment marqué par l’imbrication de crises mondiales qui continuent de plonger des millions de personnes dans la faim et la pauvreté.
Les systèmes agroalimentaires sont parmi les plus exposés aux chocs climatiques, les sécheresses, les inondations, les tempêtes et la hausse des températures mettant à mal la productivité et déstabilisant les chaînes d’approvisionnement. La Feuille de route mondiale de la FAO montre qu’il est possible d’éliminer la faim tout en respectant l’objectif d’un réchauffement ne dépassant pas 1,5 degré Celsius. Mais cela nécessitera d’investir quelque 1 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 dans l’atténuation du changement climatique et la résilience.
«Il y a donc urgence, dans ce contexte, à coordonner l’action mondiale!», a déclaré M. Qu aux participants de la réunion.
Le Directeur général a relevé quatre domaines dans lesquels le G20 peut jouer un rôle moteur fondamental: le développement de l’innovation et le passage au numérique; le développement des investissements durables et résilients; l’amélioration de la transparence des données et du fonctionnement des marchés; l’adoption d’approches politiques intégrées.
«La FAO reste votre fidèle partenaire. Nous aidons les pays dans le cadre de l’initiative Main dans la main [...] pour établir des appariements entre les pays les plus pauvres et les possibilités d’investissement», a déclaré le Directeur général. «Quittons cette réunion avec une détermination collective renouvelée à édifier les systèmes agroalimentaires dont le monde a besoin – c’est-à-dire des systèmes capables de nourrir toutes les populations, aujourd’hui et demain, tout en protégeant notre planète.»
Présentation du rapport sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (2025)
Au Cap, le Directeur général a aussi présenté les principales conclusions de l’édition 2025 du rapport sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde.
Établi conjointement par la FAO, le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le rapport présente à la fois de sombres réalités et des signes de progrès. En 2024, 673 millions de personnes ont souffert de sous-alimentation chronique, soit près d’une personne sur douze à l’échelle mondiale.
La faim a légèrement reculé par rapport aux pics récents, passant de 8,7 pour cent en 2022 à 8,2 pour cent en 2024, mais elle continue de progresser en Afrique. Si les tendances actuelles se maintiennent, en 2030, plus de 512 millions de personnes souffriront encore de la faim, et elles seront concentrées pour près de 60 pour cent en Afrique.
«Le message de l’édition 2025 de L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde est clair: la faim recule trop lentement, l’inflation des prix alimentaires fragilise l’alimentation et les inégalités se creusent. Cela dit, en menant des actions coordonnées et fondées sur des données concrètes, le G20 peut inverser la tendance», a expliqué M. Qu.
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Nicholas Rigillo FAO Actualités et Médias (Rome) [email protected]