Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, participe à une table ronde sur l’Afrique, à Syracuse (Italie).
Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu (à gauche), s’adresse aux participants à une table ronde du G7 sur la meilleure façon de soutenir le programme d’action pour l’après-Malabo en Afrique
©FAO/Alessandra Benedetti
Syracuse (Italie) — L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a réaffirmé jeudi son engagement à soutenir l’Afrique au-delà de 2025.
Le Directeur général a été invité à participer à une table ronde réunissant les ministres de l’agriculture du Groupe des 7 (G7), qui se tenait à Syracuse (Italie) et portait sur la meilleure façon de contribuer au programme d’action pour l’après-Malabo. Adopté par les chefs d’État et de gouvernement africains lors du Sommet de l’Union africaine qui a eu lieu en 2014 en Guinée équatoriale, le programme de Malabo dresse une liste ambitieuse d’objectifs concrets à atteindre dans le domaine de l’agriculture d’ici à 2025.
«En 2023, plus d’un Africain sur cinq était touché par la faim, soit près de 300 millions de personnes», a déclaré M. Qu, ajoutant que «faute d’une action accélérée et d’une mobilisation accrue des ressources, le nombre de personnes confrontées à la faim en Afrique devrait augmenter de 10 millions de personnes, d’ici à 2030». Le continent demeure la région la plus touchée par l’insécurité alimentaire dans le monde, 58 pour cent de sa population étant en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave.
«On peut réussir», a affirmé M. Qu, «mais nous devons tous travailler de concert, sur tout le continent et avec tous les partenaires, si nous voulons parvenir à transformer les systèmes agroalimentaires africains et ainsi les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables».
En ce qui concerne l’avenir, la FAO reste déterminée à soutenir le processus de l’après-Malabo, lequel porte l’accent sur la nécessité d’une transformation globale des systèmes agroalimentaires du continent qui s’attaque de manière efficace, efficiente et cohérente à l’insécurité alimentaire, à la pauvreté et aux effets de la crise climatique.
Le rôle de la FAO en Afrique
La FAO a toujours soutenu le processus de Malabo et le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine. Depuis 2017, elle collabore avec la Commission de l’Union africaine pour contribuer au mécanisme d’établissement de rapports biennaux au titre du Programme, en veillant au renforcement des capacités nécessaires au suivi de l’engagement pris lors de la Déclaration de Malabo, à savoir renforcer la résilience des moyens de subsistance et des systèmes de production en Afrique face aux aléas et autres risques liés au climat.
Pour mener à bien ce travail, la FAO s’est appuyée sur son modèle de mesure et d’analyse de l’indice de résilience et a fourni un appui technique aux experts nationaux, procédé à la cartographie des données nationales sur les ménages pour les 54 pays africains et organisé plusieurs sessions de formation. Récemment, l’Organisation a lancé une boîte à outils numérique conçue pour donner aux pays les moyens de produire les indicateurs nécessaires.
«Je tiens à réaffirmer l’attention et l’engagement constants de la FAO pour ce qui est de soutenir l’Afrique en vue de réaliser le programme d’action pour l’après-Malabo», a déclaré le Directeur général de la FAO.
Après janvier 2025, les données, outils et approches dont dispose l’Organisation serviront à la conception, à la mise en œuvre et au suivi du programme d’action.
Ainsi, la FAO aidera les gouvernements à suivre leurs engagements et à optimiser leurs politiques grâce au suivi des politiques et à l’analyse des dépenses publiques. En outre, la feuille de route mondiale de la FAO visant à atteindre l’ODD 2 sans dépasser le seuil de 1,5 °C permettra de faire en sorte que les actions menées sur le continent soient alignées sur le programme d’action mondial et en tirent parti.
La contribution de la FAO ne se limite pas à la fourniture de connaissances et de données probantes aux pays. Elle est aussi un moteur de changement sur le terrain. Par exemple, l’initiative Main dans la main, une initiative phare de la FAO, apporte un appui à 40 pays africains.
Le Directeur général a indiqué qu’à l’occasion du Forum de l’investissement Main dans la main, qui doit se tenir à la mi-octobre, au siège de la FAO à Rome, dans le cadre de l’édition 2024 du Forum mondial de l’alimentation, 13 pays africains rencontreront des investisseurs en vue d’accélérer la transformation au moyen de projets concrets.
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Nicholas Rigillo FAO Actualités et Médias (Rome) [email protected]