Forum mondial de l’alimentation 2025: La mise en œuvre de l’Initiative «Un pays, un produit prioritaire» dynamisée par une manifestation spéciale

À la FAO, une manifestation de haut niveau met en lumière les progrès accomplis et les partenariats mis en place, encourageant les Membres à développer les chaînes de valeur agricoles durables dans le monde

Le Directeur général de la FAO, M. QU Dongyu, prononce le discours d’ouverture de la manifestation

©FAO/Giulio Napolitano

15/10/2025

Rome – Au Forum mondial de l’alimentation 2025, à Rome, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé une manifestation de haut niveau dont le but était de dynamiser l’action menée dans le monde pour accélérer la mise en œuvre et la production d’impact de l’initiative «Un pays, un produit prioritaire». Cette initiative est une activité phare qui aide les pays à renforcer les chaînes de valeur des produits agricoles, forestiers, halieutiques et d’élevage. 

Lancée en 2021 par le Directeur général de la FAO, M. QU Dongyu, l’initiative «Un pays, un produit prioritaire» permet aux pays de promouvoir des produits agricoles spéciaux à fort potentiel de développement durable dans le cadre de l’action menée pour mettre en place des systèmes agroalimentaires résilients et inclusifs dans le monde. À ce jour, 95 pays promeuvent 56 produits de ce type dans toutes les régions. 

À l’approche du 80e anniversaire de la FAO et de la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre, cette manifestation a été l’occasion de présenter les projets en cours tout en renforçant l’engagement politique, en améliorant la collaboration technique et en consolidant les partenariats entre les gouvernements, les instituts de recherche et le secteur privé.  

Dans son discours d’ouverture, le Directeur général de la FAO a souligné le rôle que l’Initiative joue pour ce qui est de traduire en action la vision de l’Organisation, qui consiste à transformer les systèmes agroalimentaires, exhortant les pays à continuer de s’employer à produire un changement réel. 

«Les pays exploitent leurs atouts agricoles pour favoriser un développement inclusif et durable qui relie les agriculteurs aux marchés et les consommateurs à une alimentation plus saine», a déclaré le Directeur général. 

Il a souligné que le moteur de cette réussite, c’est l’action collective. 

«Le véritable moteur de l’initiative «Un pays, un produit prioritaire», ce sont les partenariats entre les différents acteurs principaux», a-t-il déclaré. 

«À travers l’initiative «Un pays, un produit prioritaire», nous apportons des changements réels et importants, en particulier pour les petits agriculteurs et les communautés rurales. Les ministres et autres partenaires clés jouent un rôle notable. Vous êtes les champions de l’Initiative sur le terrain, guidant l’engagement politique et la mise en œuvre», a ajouté le Directeur général. 

Dans son discours liminaire, le roi Letsie III du Lesotho a salué la vision que défend la FAO dans la mise en place de cette initiative, soulignant comment elle aide son pays à renforcer la chaîne de valeur de sa culture prioritaire qu’est la pomme de terre pour s’attaquer aux problèmes de production et surmonter des contraintes structurelles telles que l’accès limité à des semences de qualité, la faiblesse des liens avec les marchés et le faible niveau de mécanisation. Le roi a cité, comme principal exemple, l’action que le Lesotho mène, avec le soutien de la FAO, pour mettre en place, à travers des partenariats, un système semencier national. 

Dans leurs déclarations aux participants, le ministre algérien de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, et le conseiller du ministère de l’Agriculture du Bangladesh, Md. Jahangir Alam Chowdhury, ont souligné les progrès que leurs pays avaient accomplis dans la mise en œuvre de l’Initiative et les perspectives qui s’offraient à eux, soulignant le rôle que jouait cette activité dans l’alimentation des communautés, l’autonomisation des agriculteurs et la protection de la planète. Le ministre albanais de l’Agriculture et du Développement rural, Andis Salla, s’est également adressé aux participants à travers un message vidéo.  

Tous ont insisté sur la nécessité d’intensifier la collaboration, de partager les connaissances et de mobiliser des ressources.   

Présence mondiale et impact croissant 

Depuis son lancement, l’Initiative s’est rapidement développée, le but étant d’accroître l’accès à une alimentation saine, d’améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs, de faciliter l’accès à des aliments nutritifs et de réduire les incidences sur l’environnement. 

 Du jacquier du Bangladesh au thé à faible teneur en carbone de Chine en passant par les bananes du Malawi, les cerises douces d’Ouzbékistan et le cacao de Trinité-et-Tobago, les projets de l’Initiative transforment les chaînes de valeur dans toutes les régions.  

En Égypte, l’Initiative ouvre de nouveaux marchés pour les palmiers dattiers. Au Liban, elle redynamise la production de pois chiches. Au Brésil, elle aide à élargir les marchés pour le poisson indigène Tambaqui. Ces exemples montrent comment l’Initiative s’adapte à divers contextes écologiques et culturels, des régions tropicales aux zones arides en passant par les régions montagneuses, proposant des modèles de transformation durable du secteur agroalimentaire transposables à l’échelle. 

La mise en œuvre de l’Initiative est soutenue par plus de 20 millions d’USD, qui servent à promouvoir la production durable, le transfert de technologie et le renforcement des capacités. La Chine, principal contributeur individuel, a fourni 5 millions d’USD dans le cadre du Programme de coopération Sud-Sud FAO-Chine. L’initiative «Un pays, un produit prioritaire» vise également à renforcer les synergies avec d’autres initiatives phares de la FAO, notamment avec les initiatives Main dans la main, Villages numériques et Villes vertes

L’initiative «Un pays, un produit prioritaire» est un outil essentiel pour accélérer la mise en œuvre du Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO et des quatre améliorations, qui prônent une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et de meilleures conditions de vie, veillant à ce que personne ne soit laissé de côté. 

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Sreya Banerjee FAO Actualités et Médias (Rome) [email protected]