Prévenir, détecter et endiguer les maladies animales transfrontières

L’ECTAD, de quoi s’agit-il? Créé en 2004, le Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est l’un des principaux programmes de renforcement des capacités des services de santé animale dans le monde. Il aide les États membres les plus vulnérables et les plus en difficulté sur le plan économique à prévenir, détecter et endiguer les maladies animales transfrontières.

En quoi consistent les maladies animales transfrontières? Ce sont des maladies épidémiques hautement contagieuses ou transmissibles, susceptibles de se propager rapidement sur la planète et d’avoir des conséquences socioéconomiques considérables.

Pourquoi les maladies animales représentent-elles une menace pour la santé publique? Chaque année, quelque 2,5 milliards de cas d’infection humaine et environ 2,7 millions de décès dans le monde sont dus à des zoonoses.

En quoi l’action de l’ECTAD contribue-t-elle à la sécurité sanitaire mondiale? Fin 2004, l’ECTAD s’est associé à ses partenaires pour prévoir, prévenir, détecter et gérer l’apparition de maladies et, plus récemment, pour faire face au problème de la résistance aux antimicrobiens. Ces 20 dernières années, il a coopéré avec plus de 40 partenaires des secteurs privé et public aux quatre coins du monde pour parer aux menaces zoosanitaires.

L’ECTAD coopère avec plus de 45 États membres pour renforcer leur capacité de lutter contre les maladies animales, notamment celles à fort impact. En empêchant la propagation aux échelles nationale, régionale et mondiale, l’action de l’ECTAD favorise la protection des personnes et des animaux contre les maladies et d’autres menaces sanitaires.

Le Centre s’emploie à renforcer les capacités des systèmes de santé animale afin de permettre aux pays et aux régions d’anticiper, de détecter, de prévenir et d’endiguer les maladies infectieuses, zoonotiques et transfrontières émergentes et de combattre la résistance aux antimicrobiens.

Grâce aux activités de l’ECTAD, la FAO peut prédire les épidémies en menant des études et des analyses qui permettent de mieux comprendre les virus et en quoi le comportement des humains et des animaux peut influer sur la propagation des maladies. L’Organisation soutient également la détection rapide des maladies en fournissant un matériel de diagnostic essentiel et en améliorant l’infrastructure des laboratoires nationaux.

Ces activités ont pour effet de réduire le délai entre les prélèvements sur le terrain et le diagnostic précis des maladies animales transfrontières prioritaires, ce qui accélère les interventions et les rend plus efficaces.

Les maladies animales transfrontières, dont certaines se propagent rapidement, ne connaissent pas de frontières. Elles peuvent aussi se traduire par une forte incidence de la morbidité et de la mortalité chez les animaux et avoir de graves conséquences socioéconomiques et parfois d’importantes répercussions sur la santé publique, faisant peser une menace constante sur les moyens de subsistance des éleveurs et la sécurité alimentaire des populations qu’ils nourrissent. 

L’approche «Une seule santé» fait partie intégrante des activités de l’ECTAD étant donné que la transmission des zoonoses survient à l’interface entre les êtres humains, les animaux et les écosystèmes, et le Centre a vocation à renforcer l’action interdisciplinaire à tous les niveaux par l’entremise de son réseau mondial pluridisciplinaire.

Le réseau international de l’ECTAD comprend plus de 400 experts, qui participent directement à des activités de lutte contre les zoonoses dans différentes régions du globe, notamment l’Afrique, l’Amérique latine et les Caraïbes, l’Asie et le Pacifique, l’Europe, et le Proche-Orient.

En 2023, l’ECTAD a prêté un appui à plus de:

• 250 enquêtes sur des foyers de maladie et interventions
• 7 000 stagiaires professionnels
• 130 laboratoires dans le monde
• 45 pays