Le caractère de plus en plus prolongé des déplacements forcés impose des solutions durables. Face aux nombreuses difficultés que posent les crises prolongées, la FAO réfléchit à de nouvelles manières de travailler à l’interface entre action humanitaire, développement et paix pour répondre aux besoins immédiats des personnes déplacées contre leur gré et des personnes qui les accueillent, mais aussi pour trouver des solutions à long terme. Dans les principaux contextes internationaux où elle intervient en raison de déplacements forcés, l’Organisation aide les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, les personnes qui sont de retour dans leur pays et les communautés d’accueil en protégeant et en rétablissant leurs moyens d’existence, en renforçant leur autonomie et en favorisant l’inclusion, l’égalité des genres et la cohésion sociale au niveau communautaire. 

Selon les estimations actuelles, les réfugiés restent 20 ans loin de chez eux et les personnes déplacées plus de 10 ans, en moyenne, et la FAO est convaincue que la programmation dans les contextes de déplacement forcé ne doit pas se limiter à l’assistance humanitaire et doit s’orienter vers le développement à long terme et l’instauration d’une paix durable. Le renforcement de la résilience des personnes déplacées et des communautés d’accueil contribue dans le même temps à la réalisation d’objectifs liés à l’action humanitaire, au développement et à la paix. Le succès des interventions humanitaires et en faveur de la paix est entièrement tributaire de la résilience des individus, des ménages et des groupes de population concernés face aux conflit, au changement climatique et à d’autres chocs interdépendants. La FAO œuvre aux côtés des communautés et des pouvoirs publics pour qu’ils parviennent à gérer les crises et à s’adapter au changement climatique, à réduire au minimum ses effets néfastes et à poser les bases à partir desquelles ils pourront tracer des voies vers la paix et le redressement. Pour que les solutions à long terme fonctionnent, les individus, les ménages et les groupes de population concernés doivent impérativement disposer des moyens d’empêcher ces chocs externes d’entraver les progrès en matière de développement. En conséquence, le renforcement de la résilience est au cœur de l’action de la FAO dans les contextes de déplacement forcé.