À l’échelle mondiale, 80 pour cent des personnes extrêmement pauvres vivent en zone rurale. Parmi ces personnes, 76 pour cent travaillent dans le secteur agricole et un grand nombre d’entre elles dépendent de l’agriculture de subsistance.

Les chocs et les situations de stress peuvent compromettre la stabilité des systèmes agroalimentaires et faire sombrer les groupes vulnérables qui dépendent de l’agriculture dans le dénuement et la faim, car, trop souvent, ces groupes n’ont pas les moyens de gérer les risques. Face à ce constat, il faut adopter des stratégies de gestion des risques qui sont inclusives et qui répondent aux besoins immédiats des populations touchées par des chocs, tout en s’attaquant aux causes profondes à l’origine des risques et des vulnérabilités afin de créer des communautés résilientes et pacifiques.

La protection sociale englobe un ensemble de politiques et de programmes qui visent à remédier aux vulnérabilités économiques, environnementales et sociales favorisant l’insécurité alimentaire et la pauvreté, en ayant pour effet, au profit des bénéficiaires, de prévenir les incidences négatives, d’assurer une protection, de promouvoir les éléments positifs et d'opérer des changements porteurs de transformation.

Les interventions de protection sociale se font par l’intermédiaire de nombreux instruments, généralement regroupés selon trois piliers:

• assistance sociale;
• assurance sociale;
• interventions sur le marché du travail.
  

La protection sociale est cruciale si l’on veut réduire la pauvreté extrême et améliorer la sécurité alimentaire, ainsi qu’accroître la résilience des ménages face aux chocs et encourager les familles rurales à investir dans la production agricole.